Ayahuasca

L’ayahusaca désigne à la fois une plante (une liane géante) d’Amérique centrale, Banisteriopsis caapi et une décoction, plus ou moins concentrée selon la procédure utilisée, préparée à partir des écorces de cette plante ou d’une espèce voisine (selon les groupes ethniques), seule ou accompagnée d’une autre plante contenant de la DMT.

Parmi d’autres principes pharmacologiquement actifs, Banisteriopsis caapi contient certains alcaloïdes à propriété hallucinogènes. Cette décoction peut être consommée seule.

D’autres plantes sont ajoutées à la décoction, la plus courante étant des feuilles de Psychotria Viridis (ou une espèce proche), un arbuste de la famille du caféier. Celle-ci contient un alcaloïde aux propriétés psychédéliques, la diméthyltryptamine ou DMT. Ingérée seule, la DMT présente dans Psychotria Viridis est rapidement dégradée dans le tube digestif et donc inactive. Les composants présents dans Banisteriopsis caapi empêchent cette dégradation et permet à la DMT d’être active. Les effets de la décoction ne se limitent pas à celui de la DMT, compte tenu de la variété des substances actives présentes dans les différentes plantes.

L’ayahuasca est consommée traditionnellement chez plusieurs ethnies d’Amérique centrale, soit par les seuls chamanes, soit par d’autres membres de la communauté, dans des cadres très ritualisés, avec un accompagnement et une très longue expérience. Les fonctions varient selon les ethnies (thérapeutique, initiatique, purificatrice, communication avec les esprits, divination…). Les 20 à 30 dernières années ont vu se développer des cultes chrétiens modernes autour de la boisson et l’émergence, relativement marginale en France, d’un tourisme « chamanique » dans les populations occidentales (développement de soi, communication avec la nature, thérapeutique…), les individus tentant l’aventure étant exposés à des pratiques pouvant conduire à des intoxications éventuellement fatales.

La consommation de l’ayahusca en France reste exceptionnelle.

La Banisteriopis caapi et la DMT, qu’elle soit naturelle ou synthétique, sont classées comme stupéfiant.

Sources