Le syndrome d'alcoolisation fœtale (SAF) désigne les troubles découlant d’une exposition prénatale à l’alcool suite à la consommation de la mère au cours de la grossesse.
Les formes les plus sévères et les plus caractéristiques du syndrome d'alcoolisation fœtale, diagnostiquées précocement (naissance, âge préscolaire) se traduisent particulièrement par un retard de croissance pré et/ou postnatal, une dysmorphie faciale caractéristique (anomalies de la morphologie de la face), une atteinte du système nerveux central. Cette dernière se traduit notamment par des déficits portant sur l’attention, la mémoire, le langage, les capacités intellectuelles (en particulier le raisonnement abstrait), responsables de difficultés d’apprentissage, de troubles comportementaux et de l’adaptation sociale. Le SAF peut s’accompagner de déficits de la vue ou de l’audition ou encore de la malformation de certains organes.
Cependant, les formes incomplètes, moins sévères et moins spécifiques sont beaucoup plus fréquentes. En l’absence de dépistage, le diagnostic est souvent posé devant des difficultés d’apprentissage responsables d’échecs scolaires et de troubles de l’adaptation sociale favorisant les conduites délictuelles ou à risque comme les consommations de substances addictives. C’est pourquoi, on parle maintenant de Troubles causés par l’alcoolisation fœtale (TCAF) ou Trouble du spectre de l’alcoolisation fœtale (TSAF) qui répondent à un spectre de handicaps plus étendu.