La tolérance est la diminution de l’effet d’une substance (un médicament, une drogue) utilisée de manière répétée. Il est alors nécessaire d’augmenter les doses consommées pour obtenir le même niveau d’effet identique.
La tolérance découle, comme la dépendance (physiologique, dite, antérieurement, « physique »), d’une adaptation physiologique de l’organisme à la consommation répétée d’une substance (par exemple par la diminution de la sensibilité des récepteurs ou du nombre de récepteurs, un métabolisme accéléré).
La tolérance peut être partielle, c’est-à-dire qu’elle ne concerne pas tous les effets de la substance. C’est le plus souvent le cas pour les substances psychoactives : par exemple, la tolérance de l’alcool porte sur les effets psychoactifs mais reste toxique sur les organes ; la tolérance des opioïdes concerne leurs effets antalgiques et psychoactifs mais pas certains effets secondaires chroniques ou aigus (comme l’effet dépresseur respiratoire).
Les substances addictives qui entrainent le plus fréquemment une tolérance sont les opioïdes, l’alcool et les benzodiazépines. D’autres substances prises régulièrement peuvent également induire une tolérance, comme le cannabis, l’amphétamine et les dérivés amphétaminiques (ecstasy/MDMA par exemple), la kétamine, le GHB/GBL ou encore la psylocybine. Le LSD entraine une tolérance très rapide en cas de prise quotidienne.
Les opioïdes utilisés dans le cadre des traitements de substitutions (méthadone et buprénorphine haut-dosage) n’entrainent a priori pas de tolérance cliniquement décelable.