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Substances psychoactives, usagers et marchés. Tendances récentes à Lille et dans les Hauts-de-France en 2022
La présence importante des consommations de cocaïne basée chez les usagers de la marginalité urbaine dans les Hauts-de-France reste marquante cette année 2022.
La diffusion grandissante de la cocaïne sur l'ensemble du territoire français se repère particulièrement en Hauts-de-France qui est une zone de transit importante proche des principaux pays importateurs en Europe (Belgique et Pays- Bas). Les prix y sont relativement bas avec la possibilité de pouvoir acheter des quantités inférieures à un gramme. Les conditions de vie déjà très précaires de ces usagers de la marginalité urbaine accentuent le caractère délétère de l'usage de cocaïne basée, un produit hautement addictogène. Les professionnels tentent de s'adapter aux pratiques des usagers en déployant des accompagnements spécifiques de réduction des risques, de prévention et de soin. Toutefois, l'urgence et la dépendance psychologique liées à la consommation de cocaïne basée ainsi que la précarité grandissante du public sur le plan social, sur le plan du logement et sur le plan de la santé ne favorisent pas toujours l'intervention sur le long terme. À ce propos, les femmes usagères de drogues et sans-abri présentent souvent des facteurs de vulnérabilités supplémentaires.
L'usage d'héroïne reste très présent sur le territoire avec un prix de revente relativement bas. Néanmoins, certains signaux laissent entrevoir une modification progressive de la place qu'elle occupait jusqu'alors chez les usagers les plus précaires. Aujourd'hui, elle semble se diffuser moins largement que la cocaïne. Les professionnels constatent également une perte de vitesse des pratiques d'injection parmi ces usagers de la marginalité urbaine au profit des pratiques d'inhalation (de cocaïne et d'héroïne).