L’adjectif « addictif » peut qualifier une substance ou une activité (jeux d’argent ou de hasard, images pornographiques…), qui favorisent les pratiques addictives et peuvent devenir objets de l’addiction.
Dans le langage courant, « addictif » est souvent employé comme un qualificatif valorisant, dans le sens de passionnant, par exemple pour l’objet de l’activité (un livre, un jeu, une série…). Cet usage apparait légitime dans la mesure où ce terme, repris de l’anglais, a connu, dans cette langue, au cours des siècles, à la fois des usages positifs et des usages négatifs.
Dans son sens négatif (rendre esclave, dépendant, conduire à l’excès, à une perte de contrôle…), il est davantage utilisé dans le champ médical, mais également repris dans le langage courant. Il peut ainsi être utilisé de manière plus ou moins spécifique.
Le potentiel addictif (ou addictogène) d’une substance psychoactive ou d’un comportement/une activité est sa capacité, plus ou moins élevée selon les drogues ou les pratiques considérées, à mener vers une addiction.
Une conduite ou une pratique addictive est un comportement d’usage (substance, activité) qui a une probabilité significative d’évoluer vers une addiction (à risque) ou qui répond déjà aux critères définissant une addiction. Les termes « conduites addictives » sont utilisées dans la dernière version de la Classification internationale des maladies (CIM-11) pour désigner les addictions comportementales.
L’expression « trouble addictif » désigne l’ensemble des manifestations cliniques relevant de l’addiction. Elle est souvent utilisée comme synonyme de « addiction » ou de « trouble de l’usage », qui sont parfois eux-mêmes considérés comme synonymes. Elle est utilisée dans la dernière version du Manuel diagnostique et statistique des troubles mentaux (DSM-5) pour désigner les addictions comportementales.
Le caractère addictif (ou non) d’un trouble signifie qu’il est sous-tendu (ou non) par les mécanismes pathologiques de l’addiction.