Groupement associatif d’usagers et de cultivateurs de cannabis exclusivement adultes
Les Cannabis social clubs (CSC) sont des organismes à but non lucratif dont l’objectif est de cultiver du cannabis, en quantité limitée, pour le seul usage de leurs membres, exclusivement adultes. Toute cession en dehors du groupe est prohibée : les membres doivent adhérer au CSC et payer une cotisation. Ces coopératives de production visent à assurer un auto-approvisionnement en cannabis de teneur contrôlée, sans recourir au marché noir. Elles se présentent souvent comme une alternative non-commerciale à la légalisation du cannabis telle qu’elle a été mise en place dans certains Etats des Etats-Unis.
Les premiers CSC ont émergé en Catalogne dans les années 1990, avant de se diffuser ailleurs en Espagne puis dans d’autres Etats européens. Selon les pays, ces clubs sont autorisés, tolérés ou interdits. Au sein de l’UE, c’est en Espagne que les CSC sont les plus nombreux. Pourtant, ils n’y sont pas explicitement autorisés par la législation espagnole, qui prohibe la production et la vente de cannabis, mais tolère la consommation privée (hors espace public) et la micro-culture pour sa consommation personnelle. D’une façon générale, les CSC ont prospéré à partir des années 1990 dans les pays où la possession et la culture de cannabis en petite quantité et à des fin d’usage personnel avaient été dépénalisées: Belgique, Pays-Bas, Royaume-Unis, Autriche, etc. Au sein de l’UE, en 2024, les CSC sont légaux dans seulement deux pays : Malte et l’Allemagne.
Les CSC sont illégaux en France. La France a connu, en 2012 et 2013, un mouvement modeste, conduisant à la déclaration en préfecture de quelques CSC. Celui-ci a été marqué par la création de l’association Cannabis Social Club français (CSCF) visant à fédérer ces CSC français. La démarche s’est soldée, dès 2013, par la dissolution de ces coopératives et de la CSCF.
MàJ : septembre 2024