La chasse au dragon appelée encore « fumette », est une pratique consistant à inhaler les vapeurs produites par le chauffage, à l’aide d’un briquet, d’une substance déposée au préalable sur une feuille d’aluminium.
L’inhalation se fait par la bouche à l’aide d’un tube. Le passage du principe actif dans le sang a lieu au niveau des alvéoles pulmonaires, extrêmement perméables aux gaz, et non au niveau de la muqueuse nasale comme pour le sniff. Ceci accroît à la fois la rapidité, identique, voire plus élevée, que celle de l’injection, de même que l’intensité des effets. Toutefois, l’usager peut théoriquement moduler les quantités absorbées, en fonction des effets ressentis.
Le terme « fumer » n’est, en réalité pas adapté, puisque l’usager inhale des vapeurs et non de la fumée. Il n’y a en effet pas de combustion du produit, ce qui permet d’éviter les dommages très importants liés à l’inhalation des produits de combustion (voir fumer). Le produit doit être déposé sur le côté mat de l’aluminium pour éviter l’inhalation des vapeurs toxiques d’aluminium. Ce mode d’usage évite aussi les risques veineux et infectieux liés à l’injection. C’est pourquoi les acteurs de la réduction des risques et des dommages encouragent le passage de l’injection à l’inhalation des produits. Traditionnellement utilisé pour l’héroïne, il l’est également pour « fumer » des stimulants synthétiques comme la MDMA ou de la cocaïne sous sa forme base.