L’appellation « drogue du zombie » ne désigne pas une substance particulière de manière pérenne. Depuis 2023, cette appellation a été popularisée pour désigner une substance émergente, constituée de xylazine, une molécule utilisée en médecine vétérinaire, en particulier en anesthésie, associée à un antalgique opioïde puissant, le fentanyl. Ce mélange est également appelé « Tranq dope ».
L’appellation « drogue du zombie » a été, plusieurs fois dans le passé, appliquée à d’autres substances ou mélange de substances. Selon un processus répétitif, cette appellation désigne des substances émergentes, inconnues du public, qui sont associées à des intoxications (ou supposées intoxications). Dans un contexte sensationnaliste, l’annonce de la diffusion et de la supposée arrivée sur le territoire national de la drogue « la plus dangereuse », « la pire » ou « la plus puissante du monde » se répand alors sur les réseaux sociaux et dans certains médias, accompagnée de vidéos souvent sans rapport avec le phénomène décrit. Généralement, la même substance circule à la même période sous d’autres noms fantaisistes.
En France, les analyses du produit circulant sous le nom « drogue du zombie », réalisées à différentes périodes, ont pu montrer la fréquente implication de nouvelles drogues de synthèse (NPS). En 2012 (avec des résurgences, comme en 2017), il s’agissait de MDPV, seule ou mélangée à d’autres molécules synthétiques (méphédrone notamment) et désignée aussi par « sels de bains ». En 2019, c’était l’alpha-PVP (appelée aussi « flakka »), ainsi que le PCP (phencyclidine). Plus discrètement, l’appellation a aussi été appliquée en 2011 à la drogue « krokodil » (contenant de la désomorphine, molécule dérivée de la morphine) ou encore à la scopolamine (depuis 2015 environ), molécule utilisée en médecine notamment contre le mal des transports et contre l’encombrement bronchique en soins palliatifs et aussi connue comme « souffle du diable ou du dragon ».
Des expressions proches telles que « effet zombie » ou « épidémie de zombies » ont aussi été associées à des mélanges divers. Depuis la fin des années 2010, circulent des mélanges de plantes où ont été déposés des cannabinoïdes synthétiques. Ces mélanges de plantes sont vendus sous des noms commerciaux tels que spice, K2, Buddha blue, ou encore la « chimique », apparue à Mayotte vers 2014 avant de se diffuser à La Réunion.