Hallucinogène

« Un hallucinogène » est une substance qui a des effets hallucinogènes et/ou qui appartient à la classe des hallucinogènes.

L’effet dit « hallucinogène » induit un état modifié de conscience dont la forme répond à deux grandes catégories d’effets : l’effet dissociatif et l’effet psychédélique, qui s’expriment selon la structure et le mode d’action des molécules.

L’usage de la forme nominale « les hallucinogènes » renvoie à une catégorie d’une classification courante des drogues. La classe des hallucinogènes (encore appelés perturbateurs) réunit les substances dont les effets majeurs sont des effets hallucinogènes. D’autres substances non classées dans cette catégorie peuvent avoir des effets hallucinogènes comme le cannabis ou la MDMA, notamment à hautes doses.

Les principaux hallucinogènes

On distingue les hallucinogènes naturels et les hallucinogènes synthétiques.

Les principaux hallucinogènes naturels sont les champignons hallucinogènes européens ou américains (essentiellement psilocybine et psilocine) et la Salvia divinorum (salvinorin A), tous deux étant les plus consommés. La consommation des autres plantes reste très nettement marginale : l’ayahuasca (décoction contenant du DMT organique) ; l’iboga (ibogaine), le Datura stramonium (scopolamine, yoscyamine), les graines contenant du LSA (dont la rose des bois, souvent citée), les plantes contenant du DMT organique, le peyolt et le san pedro (cactus qui contiennent de la mescaline). Ce sont des plantes dites enthéogènes pour souligner leur usage rituel (sacré, initiatique à des fins de divination…) dans une diversité d’ethnies, comme véhicule permettant d’accéder à un niveau supérieur de spiritualité ou de conscience. En France, tous les principes actifs de ces plantes sont classés comme stupéfiants, à l’exception de la salvinorine A.

Les hallucinogènes synthétiques les plus connus sont le LSD, la kétamine, le GHB/GBL, le PCP. Cependant les molécules appartenant à cette catégorie sont extrêmement nombreuses, en particulier parmi les nouvelles drogues de synthèse. Les hallucinogènes sont peu consommés en population générale mais plutôt parmi les groupes de population qui fréquentent l’espace festif alternatif techno. Certaines molécules hallucinogènes que l’on retrouve à l’état naturel dans certaines plantes existent aussi sous une forme synthétique, comme le DMT.

Image
Les hallucinogènes

Usages chroniques

On sait peu de chose sur les risques ou les effets d’usage régulier ou à long terme. La plupart des hallucinogènes sont réputés ne pas entrainer de dépendance ou de tolérance, ni d’addiction. On n’observerait pas de consommations compulsives, hormis pour le GHB et le GBL, mais la question de la dépendance est encore incertaine en cas de consommation répétée.

La neurotoxicité (toxicité sur les neurones) n’est pas établie, notamment concernant les doses habituelles consommées.

Le terme « hallucinogène » est aussi employé pour désigner les seuls effets psychédéliques. À l’inverse, il arrive que le terme psychédélique soit utilisé, a priori à tort, comme un synonyme de « hallucinogène » intégrant l’effet dissociatif.

Le terme « psychodysleptique » est parfois cité comme un synonyme d’hallucinogène. Il s’agit plutôt d’une terminologie psychiatrique un peu ancienne qui désigne, schématiquement, les produits capables d’induire une symptomatologie de type psychotique, qui inclut un éventail plus large de substances : alcool, crack, dérivés du cannabis…