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Approche ethnographique de la consommation d'ecstasy et de ses dérivés, les Méthylènedioxyamphétamines, ainsi que des autres drogues licites et illicites associées
Une recherche initiée en 1996, et réalisée d'abord sous forme d'étude pilote, permet de souligner l'importance de la consommation d'ecstasy et de ses dérivées en France. Cet usage en augmentation concerne une grande diversité de milieux sociaux et aussi une diversité de produits et non une molécule unique. Dans les années 80, un petit groupe d'initiés étaient concernés, puis la consommation s'est répandue dans une clientèle "naïve" vis-à-vis des drogues et non à partir des toxicomanes. Toutefois, les anciens usagers de drogues ont ensuite, eux aussi, adopté ces produits, du fait de leur très large diffusion. On note également que la consommation initiale d'ecstasy peut jouer un rôle de catalyseur pour d'autres produits tels que la cocaïne ou l'héroïne. L'ecstasy entraîne une dépendance psychologique, souvent associée à d'autres conduites pathologiques (alcoolisme, dépression, confusion...), mais les problèmes des usagers sont peu repérés par les services de soins. Les effets de ces produits ont également une incidence sur les pratiques sexuelles à risques.