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De manière générale, le trafic de drogues réunionnais, notamment celui du cannabis, est construit sur la base de petits réseaux fonctionnant sur l’interconnaissance. La production de cannabis est locale et ne donne pas lieu à transformation en résine, forme rare et alors importée de métropole par colis postaux ou via des mules utilisant le transport aérien. La voie postale semble constituer le vecteur principal de l’approvisionnement de la cocaïne (par colis envoyés de la métropole, acheminés par avion ou bateau), le transport de cette substance par des mules est secondaire. C’est également la voie postale qui est première, notamment après achat via Internet, pour la MDMA/ecstasy et les cannabinoïdes de synthèse (appelés « chimique »)
Le cannabis ou « zamal » : une production locale ancienne
La présence du zamal à La Réunion est ancienne et attestée dès 1770 dans un herbier. Ancré dans le paysage réunionnais, le caractère illicite du zamal reste flou dans les représentations de la population. L’une des plus prégnantes aujourd’hui est l’idée qu’il serait légal de posséder un ou deux pieds de la plante au titre d’un usage personnel. Depuis une dizaine d’années, une dégradation des qualités locales de zamal est notée : floraisons de plus en plus difficiles et petites, diminution de la teneur en THC (sans analyse l’attestant formellement), etc. Les raisons sont multiples et encore peu étudiées, la pollinisation par du chanvre à vocation industrielle (sans THC) semble en être une.
La MDMA : un produit consommé par des jeunes usagers
L’ensemble des professionnels notent une augmentation de la consommation régulière de MDMA/ecstasy auprès des jeunes et des adultes qu’ils accompagnent.
La cocaïne : encore marginale mais des signes de diffusion
Actuellement, son prix est très élevé (150 € le gramme soit deux à trois fois le prix en métropole) mais quelques revendeurs adaptent leurs unités de vente pour faciliter un accès au produit à des consommateurs précaires.
La polyconsommation se fonde le plus souvent sur le triptyque alcool, zamal et médicaments consommés hors des cadres thérapeutiques (Artane® surtout, et Rivotril®). Chaque produit répond à des besoins particuliers et à des fréquences de consommations propres. Néanmoins, les professionnels notent que si l’alcool est considéré comme la problématique principale de leur file active, une part importante de celle-ci est composée de consommateurs réguliers de zamal et de médicaments pris occasionnellement voire quotidiennement. Ces consommations constituent le quatrième motif de prise en charge des usagers des CSAPA derrière l’alcool, le tabac et le zamal.