La caféine est une substance d’origine naturelle, appartenant à la famille chimique des méthylxanthines. Elle est présente dans les graines, les feuilles ou les fruits d’un grand nombre de plantes, notamment le caféier, le théier, la noix de kola, les feuilles de yerba mate et des graines ou baies de guarana.
Substance psychotrope la plus consommée dans le monde, la caféine est présente dans de nombreux aliments, en quantité très variables : cola, café, boisson énergisante, thé et même chocolat noir… Elle est disponible dans des compléments alimentaires ou dans certaines spécialités pharmaceutiques. Enfin, de la poudre de caféine pure (poudre blanche au goût amer) est accessible, en particulier sur Internet. La caféine est en vente libre.
La caféine est un psychostimulant. Elle favorise l’éveil, atténue la fatigue et la somnolence, maintient la vigilance et augmente l’endurance. Elle a un effet bronchodilatateur et diurétique et peut agir comme coupe-faim. Elle est absorbée rapidement et totalement. Ses effets débutent 15 à 30 minutes après absorption avec un pic de concentration situé entre 30 minutes et 1 heure et leurs durées (quelques heures) varient selon de multiples facteurs, en particulier physiologiques.
Les effets indésirables sont fréquents. Leur probabilité et leur intensité augmentent avec la dose, mais les seuils de consommation problématiques varient selon des caractères physiologiques individuels et sont majorés par certains troubles (cardiovasculaires, rénaux, hépatiques…). Il peut s’agir de :
- retard d’endormissement, tremblements, agitation, irritabilité, contractions musculaires très brèves ;
- nausées, céphalées (maux de tête), brulures gastriques (d’estomac), effet diurétique excessif.
Le surdosage de caféine se traduit notamment par une tachycardie, une hyperventilation… et, beaucoup plus rarement, une arythmie, voire un arrêt, cardiaques ou des convulsions. L’association avec l’alcool et la consommation en contexte sportif favorisent les troubles du rythme cardiaque, en particulier si la consommation est élevée. La caféine diminue la perception des effets de l’alcool et peut amener à augmenter les quantités absorbées. Par ailleurs elle diminue les capacités de thermorégulation en cas d’effort physique long en période de chaleur.
La consommation chronique de caféine, surtout à forte doses (300-600 mg par jour) est à l’origine d’une tolérance et d’une dépendance. L’arrêt donne donc lieu à un syndrome de sevrage qui se traduit par des céphalées, de la fatigue, une diminution de la vigilance et une somnolence, difficulté de concentration et humeur dépressive. En revanche il n’a pas été décrit d’addiction.
Il n’a pas été mis en d’évidence d’effet cancérigène de la caféine, ni du café (à différencier de l’effet cancérigène sur les voies aérodigestives et l’œsophage, de la consommation régulière de boissons brulantes).
La caféine est un produit de coupe fréquent de l’héroïne et de l’amphétamine, avec des fréquences et des doses qui évoluent dans le temps. Les doses sont habituellement modérées. Son effet antagoniste de celui de l’héroïne ne présente pas de danger, par contre elle potentialise les risques de l’amphétamine.
Note : Voici le contenu approximatif en caféine d’une tasse de café filtre (200 ml) : 90 mg ; d’une cannette de boisson énergisante : 80 mg ; d’un thé noir (220 ml) : 50 mg ; d’une canette de coca (355 ml) : 40 mg.
Chez l’enfant et l’adulte, une dose de 3 mg/kg/jour ne soulève pas de problème de sécurité. La dose toxique est approximativement de 15 mg/kg/jour ou 100-200 mg en moins de 2 h. À partir de 5 à 10 g absorbés sur une courte période (erreur de dosage de caféine pure en poudre par exemple), la dose peut être létale.
Sources :