Fumer une substance est le fait de la consommer en inhalant la fumée issue de sa combustion.
Le produit, chauffé jusqu’à sa température de combustion, brûle en dégageant une fumée, qui est inhalée, c’est-à-dire inspirée jusqu’aux poumon où une part des substances présentes dans la fumée sont absorbées au niveau des alvéoles pulmonaires où elles passent dans le sang très rapidement. La consommation d’une substance par cette voie suppose que la ou les molécules responsables des effets recherchés ne sont pas détruites par la combustion, ce qui n’est pas toujours le cas (exemple, la cocaïne).
Ce mode d’usage concerne essentiellement le tabac et le cannabis. Certaines autres substances comme le crack ou encore des cannabinoïdes de synthèse sont parfois placées dans une cigarette ou un joint pour être fumées. Le terme « fumer » est aussi souvent utilisé de façon impropre pour désigner l’inhalation par voie pulmonaire des vapeurs d’une substance chauffée sans atteindre la combustion (exemples : crack ou héroïne).
Quelle que soit la substance brûlée, la fumée (aérosol dit « carboné »), au contraire de la vapeur (ou de l’aérosol dit « non carboné », que produit une cigarette électronique), contient de très nombreux composants chimiques nocifs issus de la combustion.
La fumée de tabac, par exemple, en plus de la nicotine, contient plus de 70 molécules cancérigènes comme le benzène, des goudrons, (qui contiennent eux-mêmes de très nombreuses substances toxiques et entrainent des lésions de l’appareil respiratoires, notamment en adhérant aux parois), du monoxyde de carbone (CO) (qui empêche le transport de l’oxygène vers l’organisme en se fixant à sa place sur l’hémoglobine), et d’autres composés chimiques (acide cyanhydrique, acétone…) responsables d’inflammation des voies respiratoires…
Des alternatives à l’inhalation des fumées (avec combustion) se sont développées pour le tabac (cigarette électronique, chouffe) et le cannabis (vaporisateur).