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En avril 1999, l'OFDT a réalisé une enquête consacrée aux opinions et aux perceptions relatives aux drogues et à la toxicomanie. Ce sondage a été mené par téléphone auprès d'un échantillon de 2002 personnes âgées de 15 à 75 ans, sélectionnées par la méthode des quotas et représentatives de la population française. Pour cela, huit questions abordaient l'opinion des enquêtés sur les consommateurs d'héroïne, très minoritaires parmi les usagers de produits illicites, mais dont on a supposé qu'ils constituent la « figure type » des toxicomanes tels que les perçoivent ou les imaginent les Français. Les réponses recueillies ont pu être synthétisée en six types de représentations des usagers d'héroïne : une majorité nuancée ou indécise (38%), ceux qui perçoivent un "danger héroïnomane" (24%), les tenants de la discrimination contenue (13%) ou ouverte (8%), ceux qui refusent la stigmatisation (12%) et les sans opinion (5%). L'analyse met en évidence des représentations cohérentes et contrastées, qui correspondent à des profils sociodémographiques surtout différenciés par l'âge et le diplôme. La majorité nuancée ou indécise correspond en particulier à des individus jeunes et diplômés, qui ne sont ni plus ni moins proches que les autres des drogues illicites. Les représentations des usagers d'héroïne coïncident avec des appréciations tranchées sur la politique publique mise en œuvre comme sur les mesures envisageables : plus ces usagers suscitent l'hostilité ou l'inquiétude, plus l'enquêté privilégie une politique répressive et coercitive. Seule une personne interrogée sur dix refuse de stigmatiser les héroïnomanes. Parmi les neuf autres, la moitié a des opinions nuancées ou indécises, et peut-être pas d'opinion du tout, et l'autre moitié adhère à des représentations hostiles à l'égard des usagers d'héroïne.