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Si la tendance s’est amorcée depuis plusieurs années, l’accès aux drogues par Internet est aujourd’hui une réalité partagée. Cette importante transformation modifie profondément les relations des usagers aux produits qu’ils consomment. « Dark Web », « Deep Web », « Internet clandestin », plusieurs dénominations sont relevées pour parler de cette méthode d’anonymisation des actions d’internautes.
Cocaïne : accessibilité et disponibilité en hausse
Après le cannabis, la cocaïne est le deuxième produit le plus cité lors des investigations TREND, ces dernières années. Au-delà même du nombre des usagers concernés, c’est l’hétérogénéité des profils socioculturels qui rend si spécifique cette molécule alors que le niveau de prévalence est faible.
Héroïne : changement d’époque ?
Durant les quinze dernières années, l’héroïne a progressivement perdu sa place de produit prédominant auprès des usagers d’opiacés. Des produits aux teneurs très faibles et un rapport coût/bénéfice peu satisfaisant relèguent l’héroïne au statut de molécule à usage opportuniste, et ce, quelles que soient les populations observées. Pour les plus précaires, l’héroïne disparaît des polyconsommations au profit d’autres opiacés médicamenteux (Subutex, méthadone, Skénan) d’où l’incapacité pour les observateurs de décrire un quelconque trafic de rue.
