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Une porosité qui s’accroît entre espaces urbains et festifs
Des espaces d’échanges se créent dans le centre-ville, entre les usagers de la rue et ceux de la scène festive alternative. Ces pratiques sont l’expression de la fréquentation des mêmes lieux de soins (Centre d’accueil et d’accompagnement à la réduction des risques pour les usagers de drogues - CAARUD) et de vie (rue, squat, ...) ainsi que de parcours chaotiques.
Un nouveau profil d’usagers précaires
En 2015, probablement dans le cadre des flux récents de réfugiés, les professionnels des centres de soins signalent la présence de personnes étrangères, victimes de traumatisme de guerre, ex-militaires, mercenaires ou simples civils, dépendantes à l’héroïne ou aux médicaments opiacés. Une addiction acquise sur les zones de conflits ou lors de traitements.
Des médicaments psychotropes demeurent toujours privilégiés par les usagers de la rue
Une observation ethnographique concerne des migrants du Maghreb, usagers de benzodiazépines et/ou de Subutex®, qui, pour effectuer des voyages « au pays » mettent en œuvre diverses stratégies afin d’assurer la continuité de leur usage : ordonnance et achats de rue pour le Subutex®, complétés par de la méthadone en gélule et du Néocodion®. La pratique consistant à fumer le Subutex® dans un joint avec du tabac est également signalée : bien que fortement dommageable pour les voies respiratoires, elle est non seulement économique (un demi comprimé permet de rouler trois cigarettes) mais l’effet est puissant et l’usage reste discret. Comme la Ritaline® est moins accessible auprès des médecins, les usagers consacrent beaucoup de temps à en obtenir ; la représentation de ce médicament comme permettant de traiter leur « hyperactivité » reste très ancrée chez ces derniers.