D’une manière générale, la libéralisation est le fait de donner plus de liberté. S’agissant des drogues, il existe deux contextes d’utilisation du terme libéralisation.
- La libéralisation des drogues est un processus qui tend à en réduire la prohibition.
- La libéralisation d’un marché de biens ou de services est un concept qui s’inscrit dans la théorie économique libérale et qui consiste à limiter l’intervention publique sur celui-ci, par l’ouverture à la concurrence et un processus de dérégulation.
La mise en œuvre d’une libéralisation des drogues peut mobiliser deux options différentes :
- la dépénalisation, en pratique, de l’usage potentiellement étendu à la détention pour usage personnel (en France, celui du cannabis en premier lieu, et éventuellement de tout ou partie des autres stupéfiants) ;
- la légalisation de l’usage qui s’accompagne logiquement d’une légalisation du marché. En France, cette hypothèse n’est envisagée que pour le marché du cannabis.
La légalisation de l’usage peut s’accompagner de mesures encadrant cet usage (par exemple usage thérapeutique uniquement, interdiction aux mineurs…). La légalisation du marché pose la question du degré de libéralisation (au sens économique) et de régulation du marché.
Une libéralisation totale signifierait une absence de contrôle sur la qualité et le contenu des produits, sur les conditions de la vente (publics et quantités autorisées par exemple), une large ouverture à la concurrence, sans contrôle des acteurs et de leur pratiques commerciales ou marketing…
En pratique, la légalisation de l’usage et du marché du cannabis s’accompagne d’un ensemble de règles (régulation) destinées à encadrer de manière plus ou moins strictes l’ensemble de ces paramètres dans le but de limiter les potentiels impacts négatifs de cette légalisation, en particulier sur les consommations et leur dangerosité.
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