Usage à risque

L’usage à risque désigne tout usage susceptible d’entrainer des dommages pour soi ou pour les autres, en contexte de consommation répétée/chronique ou relatif à une seule prise.

Les risques d’une consommation régulière ou répétée incluent :

  • les risques directs, physiologiques, générés par la toxicité de la substance sur les organes (lésions et dysfonctionnements variables selon la substance) ;
  • et les risques d’évoluer vers un trouble de l’usage proprement dit (dépendance, trouble addictif).

Les risques d’une consommation aiguë (c’est-à-dire les risques relatifs à chaque prise) sont :

  • les risques physiologiques directement liés à l’intoxication, variables selon les substances (confusion, troubles psychiatriques, risques cardiovasculaires, coma, décès…) et conduisant parfois à des lésions ou à des troubles durables (par exemple déclenchement d’un épisode psychotique) ;
  • les risques indirects, liés à l’effet de la substance sur les capacités et les comportements : risques situationnels (conduite d’un véhicule, occupation d’un poste de sécurité, traumatismes…), les risques de conduites inappropriées (violence…), risques liés à sa propre vulnérabilité (viol, soumission chimique…).

L’usage à risque peut éventuellement être défini par des critères précis à partir d’un outil de repérage, comme le test Alcohol Use Disorder Identification Test (AUDIT) pour l’alcool.

Concernant l’alcool, on parle aussi d’usage à moindre risque. Il est défini par un usage en dessous des repères de consommation français actuels (pas plus de 2 verres par jours et pas tous les jours, pas plus de 10 verres par semaine). Ces repères ont été fixés scientifiquement, à un niveau où le risque est jugé acceptable. En effet, à partir de ce niveau de consommation, les risques augmentent de manière beaucoup plus rapide.